Le bon pasteur a compassion de ses brebis. Mc 6, 30-34

Publié le par Père Maurice Fourmond

Messe du 18 juillet 2021

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (6, 30-34)

 

Homélie

 

Notre évangile fait écho à la première lecture du prophète Jérémie. Dans cette lecture, Dieu déclare malheureux les pasteurs d’Israël qui ne se sont pas occupés des brebis, mais les ont dispersées. Et Dieu déclare qu’il va lui-même prendre soin des brebis, il va les rassembler et les ramener dans leur enclos afin qu’elles retrouvent leur fécondité. Alors, Dieu suscitera des pasteurs qui prendront soin des brebis et aucune ne sera perdue.

 

Nous y voyons annoncé la venue du « bon pasteur » qu’est le Christ Jésus. C’est lui qui part à la recherche de la brebis perdue et la ramène sur ses épaules dans l’enclos pour la joie de tous. C’est lui que notre évangile montre comme le bon berger qui, devant les foules désemparées devant les difficultés de la vie, a compassion de ces femmes et de ces hommes qui sont comme des brebis sans berger et il va lui-même leur apporter lumière et force.

 

Nous pouvons penser que nous sommes ces personnes qui ont couru vers le Christ et notre présence à la célébration eucharistique en est le signe. Nous sommes ces gens que Jésus regarde avec une infinie compassion. Le mot de « compassion" qu’utilise l’évangéliste signifie bien que le Christ « pâtit avec » « compatit », c’est-à-dire partage et éprouve les difficultés et les épreuves qui sont les nôtres.

 

Jésus et les apôtres étaient fatigués et souhaitaient se reposer un peu. Mais devant la présence de la foule et leur attente, Jésus est saisi de compassion et il va non seulement leur adresser une parole de réconfort, mais la suite de ce chapitre de Marc le rapporte, il va multiplier les cinq pains et les deux poissons en sorte que tous furent rassasiés et même qu’on remplit douze paniers avec ce qui restait.

 

Ainsi la compassion de Jésus est efficace. Sa parole s’accompagne de gestes concrets répondant aux attentes des gens. N’est-ce pas ce que nous vivons dans cette eucharistie : après avoir entendu sa parole, Jésus nous partage non pas un pain pour le corps, mais un pain pour la vie et la vie éternelle.

 

La compassion de Jésus va nous nourrir de sa parole et de sa vie ressuscitée. Ainsi, le bon berger nous rassemble en son corps vivant. Dans cette eucharistie, comme le dit saint Paul,« il a voulu créer en lui un seul Homme nouveau en faisant la paix, et réconcilier avec Dieu les uns et les autres en un seul corps par le moyen de la croix ; en sa personne, il a tué la haine. Il est venu annoncer la bonne nouvelle de la paix, la paix pour vous qui étiez loin, la paix pour ceux qui étaient proches. ». Oui, Jésus, le bon berger, par sa présence, par sa parole, par son pain partagé, tue en nous ces instincts de violence qui divisent, blessent et conduisent à la mort et il nous permet d’accueillir en chacun de nous, la paix, sa paix.

Publié dans Evangile de Marc

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