"Que veux-tu que je fasse pour toi ?" Lc 18, 35-43

Publié le par Père Maurice Fourmond

Évangile du lundi 14 novembre 2022

Luc 18, 35-43

 

Je voudrais m’arrêter à la première partie de l’évangile. Nous voyons un lépreux qui, apprenant que Jésus le Nazaréen passe sur la route, crie vers lui : « Jésus, Fils de David, prends pitié de moi ». L’évangile ajoute que ceux qui marchaient en tête avec le Christ veulent le faire taire, « mais lui, criait de plus belle ». Jésus l’entend, s’arrête et ordonne à ceux qui le suivent de lui amener l’aveugle.

 

Dans notre vie quotidienne, nous avons l’occasion de rencontrer des personnes qui vivent autour de nous et qui, sans que le percevions, expriment un désir de lumière, même si ce désir ne s’exprime pas de façon claire et évidente. Alors, comme disciple de Jésus je m’interroge : « Est-ce que je sais reconnaître les désirs de lumière pour leur vie, qui existent chez beaucoup mais qui sont mal exprimés ou sous des apparences que nous ne savons pas ou que nous ne voulons pas déchiffrer. On ne voit pas leur attente, leur appel et nous passons à côté, nous continuons tranquillement notre route. Or le Christ Jésus, lui, entends leurs appels et il interpelle les disciples que nous désirons être pour nous « ordonner » de les conduire, de les guider jusqu’à lui car c’est précisément la responsabilité de ceux qui veulent suivre le Christ Jésus. Quel est donc le message de cet évangile pour moi, aujourd’hui ?

 

Un premier message de cet évangile est que nous sommes souvent, comme les disciples de Jésus, des aveugles aux besoins et aux désirs de nos frères et soeurs. Nous ne voulons que poursuivre notre route en compagnie de notre maître, sans vouloir entendre les appels plus ou moins cachés de ceux que nous rencontrons.

 

Le second message est que le Seigneur, lui, entend les cris de tant de personnes car chaque aveugle moral, spirituel ou dans son corps, est pour lui un ami, un frère et il nous rappelle que nous avons à entendre leurs appels et à les conduire jusqu’à ce qu’ils puissent rencontrer celui qui est la lumière pour eux comme pour nous.

 

Certes, conduire un aveugle vers le Christ Jésus, va nous demander de le prendre par la main et de le guider patiemment à travers les obstacles de sa vie, en respectant ce qu’il est, avec ses désirs et aussi ses lenteurs ou ses moments de refus.

Nous avons donc à ouvrir nos oreilles pour entendre et répondre à un double désir, celui de l’aveugle qui est mon frère et ma soeur et au désir de Jésus qui l’aime plus que tout. Nous avons donc à guider cet aveugle patiemment et avec beaucoup d’amour vers celui qui est la lumière et pour lui et pour nous.

Publié dans Evangile de Luc

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