« A César, rendez ce qui est à César, et à Dieu, ce qui est à Dieu. »

Publié le par Père Maurice Fourmond

Évangile d’un jour

Mardi 4 juin 2013

 

Évangile selon saint Marc  Chapitre 12, 13-17

«On envoya à Jésus des pharisiens et des hérodiens pour le prendre au piège en le faisant parler, et ceux-ci viennent lui dire : « Maître, nous le savons : tu es toujours vrai ; tu ne te laisses influencer par personne, car tu ne fais pas de différence entre les gens, mais tu enseignes le vrai chemin de Dieu. Est-il permis, oui ou non, de payer l'impôt à l'empereur ? Devons-nous payer, oui ou non ? »

Mais lui, sachant leur hypocrisie, leur dit : « Pourquoi voulez-vous me mettre à l'épreuve ? Faites-moi voir une pièce d'argent. »

Ils le firent, et Jésus leur dit : « Cette effigie et cette légende, de qui sont-elles ? ¦ De l'empereur César », répondent-ils.

Jésus leur dit : « A César, rendez ce qui est à César, et à Dieu, ce qui est à Dieu. » Et ils étaient remplis d'étonnement à son sujet.»

 

    L’évangile de ce jour me suggère trois réflexions qui sont aussi trois interrogations pour notre vie quotidienne. Malgré les intentions malveillantes des gens venus pour»le prendre au piège», il faut reconnaître que les propos de ces gens constituent un éloge particulièrement fort de ce qu’est Jésus : «Tu es toujours vrai ; tu ne te laisses influencer par personne».  Aussi ma question est simple : Est-ce que les gens qui nous voient vivre pourraient dire la même chose de nous : «Tu es vrai». C’est donc la première question que cet évangile nous pose. Certes, nous ne sommes pas Jésus et nous avons certainement du mal à suivre son exemple. Cependant nous pouvons essayer à la fois de vivre dans la vérité comme aussi d’avoir la même liberté que celle de Jésus qui «ne se laisse influencer par personne».

 

    L’autre réflexion consiste à admirer l’intelligence de Jésus et la finesse avec laquelle il va répondre à ceux qui l’interrogent. Dans son enseignement à ses disciples, Jésus leur avait recommandé : «Soyez rusés comme les serpents et candides comme les colombes» Mt 10, 16. La réponse de Jésus est pleine sinon de ruse, du moins d’une grande finesse et intelligence. La leçon que j’en tire est que Jésus demande aux disciples que nous voulons être, d’être intelligents. Cela suppose que chacun, selon bien sûr ses capacités, cherche à toujours mieux comprendre ce qu’il croit, fasse l’effort pour approfondir sa foi, non pas d’abord pour avoir des arguments convaincants à opposer aux détracteurs du christianisme, mais simplement afin de nous accorder plus fidèlement à ce que Jésus nous a révélé.

 

    Enfin, ma troisième réflexion concerne la réponse de Jésus : « A César, rendez ce qui est à César, et à Dieu, ce qui est à Dieu». Jésus ne nous demande pas de nous retirer du monde, de rester étrangers à la recherche du bien commun, à la construction de la société humaine. Déjà l’épître à Diognète de la fin du 2è siècle le précisait : «Les chrétiens ne se distinguent des autres hommes... ils se conforment aux usages locaux... ils s’acquittent de tous leurs devoirs de citoyens...». Ce que j’en retire est que Jésus nous demande d’être de vrais citoyens prenant notre part dans l’édification de la cité, sans bouder les engagements politiques ou sociaux. Mais en même temps de ne pas oublier ce qui revient à Dieu : la reconnaissance de sa grandeur et de son amour et son désir de partager avec nous sa propre vie divine.

 

    Alors, prenons le temps de nous approprier cet évangile et demandons à l’Esprit Saint de nous introduire dans la sagesse, l’intelligence et la liberté de Jésus.

 
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