Marie, fête de l'Immaculée Conception

Publié le par Père Maurice Fourmond

8 décembre, fête de l’Immaculée Conception

Évangile de Luc 1, 26-38

Homélie

Que signifie cette belle fête de Marie où nous célébrons son Immaculée Conception ? La dernière parole de Marie dans l’évangile de Luc nous en donne la clé. Devant le message de l’ange, Marie a trois réactions selon le texte évangélique, elle se demande le sens de la salutation de l’ange : « L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.(v.28-29). Puis, devant la réponse de l’ange lui annonçant qu’elle allait concevoir un fils, une interrogation : « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ? ». Et enfin, après la réponse du messager de Dieu, cette parole de Marie signifiant son total accord avec le désir de Dieu : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » (v. 38).
Dans cette parole, Marie nous dit son total accueil de Dieu, son adhésion totale à l’amour qui lui est offert. C’est cette ouverture totale de Marie à Dieu qui nous dit ce que signifie « sans péché ». « Sans péché » signifie que Marie, dès le premier instant de sa vie s’est voulue pleinement accordée à la volonté de Dieu. Être sans péché n’est-ce pas à chaque instant de sa vie être en plein accord avec l’amour et la présence de Dieu. Marie, « pleine de grâce » a été pleinement et toujours accordée à Dieu.
À part Marie, aucun humain ne peut dire qu’à tout instant, il est pleinement accordé à Dieu. Parfois nous avons la grâce de répondre vraiment au désir de Dieu, mais souvent nous ignorons ou nous refusons cette grâce.
Marie est « sainte » parce qu’elle a été toujours dans la mouvance de l’amour de son Seigneur. Nous sommes sans doute nous aussi « saints » de temps en temps, mais malheureusement pas à chaque instant de notre vie. Nous sommes attirés par la convoitise, par ce mal qui est refus d’aimer comme Dieu aime, ce qu’on appelle le péché. Nous sommes en chemin mais, à l’instant de notre mort, nous serons, comme Marie, totalement accordés à l’amour de Dieu par notre transfiguration et résurrection définitive.
Notre mère Marie est unique dans l’histoire de l’humanité, c’est pourquoi elle a une place unique dans notre vie de foi. Aussi, nous pouvons l’invoquer comme dans la seconde partie du « Je vous salue Marie » où nous lui demandons de « prier pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort ».
Alors rendons grâce à Dieu d’avoir permis que la mère de son Fils soit à chaque instant de sa vie « la servante du Seigneur » et prions, avec notre mère Marie de chercher avec persévérance cette sainteté qui débouche sur la joie de participer éternellement à la vie de Dieu.

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