la semaine sainte : un chemin d'espérance

Publié le par Père Maurice Fourmond

Toute la vie de Jésus, mais particulièrement depuis le dimanche des Rameaux, nous sommes interrogés  par le fait que Jésus a toujours été sur les routes, comme un pèlerin, allant de village en village, jusqu’aux dernières étapes de sa route. Tous les chemins que Jésus a empruntés nous interrogent sur nos propres chemins et la façon dont nous les avons vécus.

 

Aux Rameaux, il entre triomphalement dans Jérusalem, son chemin est jonché de branches pour lui faire honneur et il est monté sur un petit âne. Le jeudi saint, il prend la route vers Gethsémani, le jardin des oliviers, un chemin d’angoisse et de prière. Puis ce seront les haltes chez Caïphe puis chez Pilate et enfin le dernier chemin vers la colline du Golgotha. Jésus mort sera conduit au tombeau de Joseph d’Arimathie. Du tombeau, Jésus verra l’illumination de sa résurrection, ce dernier chemin instantané dans l’amour infini du Père. Jésus a vécu sa route avec des sentiments partagés, de joie et de souffrance, mais toujours avec cette certitude que l’amour de son Père l’accompagnait à chaque instant.

 

Notre chemin est comme celui de notre frère et Seigneur Jésus, un chemin avec ses hauts et ses bas. Sur notre chemin, nous avons des moments heureux où nous sommes réconfortés dans notre ministère, dans notre vocation, où nous sommes même parfois « encensés » pour des réussites qui nous dépassent ou pour avoir pu aider telle personne comme ces personnes guéries qui remerciaient Jésus ou l’acclamaient lors de son entrée à Jérusalem, alors que pour nous ce n’est que l’oeuvre de l’Esprit Sant.

 

Mais nous avons aussi des chemins plus difficiles, des passages rudes d’incompréhensions ou même de rejet, sans parler, ce qui est plus pénible encore, nos propres jugements sur nous-mêmes et qui nous permettent de nous voir certes avec nos générosités, mais aussi avec nos failles et nos faiblesses.

 

Il y a aussi dans nos vies des chemins qui sont de nuit, qui nous laissent avec le sentiment que Dieu est loin. C’est peut-être dans ces moments qu’il nous faut redire les paroles de Jésus  « Père, s’il est possible… mais non pas ma volonté mais la tienne », et se laisser entrer dans la présence aimante de Dieu dont on est sûr de la présence fidèle quoique cachée.

 

Même si nos chemins sont parfois des chemins douloureux et chaotiques, la Semaine Sainte ouvre sur l’espérance, celle d’une vie plus forte que le mal, d’une solidarité plus forte que l’individualisme, d’une générosité plus forte que la peur.

Ainsi cette semaine sainte peut nous faire redécouvrir le chemin de notre vie afin d’en faire à la fois un immense merci pour la présence aimante de Dieu et pour son amour qui nous relève et nous fait avancer chaque jour.

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