Fête de la purification de Jésus au Temple

Publié le par Père Maurice Fourmond

2 février 2024

Fête de la purification de Jésus au Temple

Luc 2, 22-40 (version de la TOB)

 

Luc nous rapporte le récit de cette présentation de Jésus au Temple de Jérusalem. La première chose qui me frappe est que ce sont deux « vieux » qui les premiers vont reconnaître en ce tout petit enfant, le Messie de Dieu. Bien d’autres Juifs se trouvaient dans le Temple quand Marie et Joseph amènent l’enfant et pourtant ce sont deux personnes âgées, Siméon (« Il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ du Seigneur »), et Anne (84 ans) qui vont reconnaître le Messie et rendre gloire à Dieu. On peut se demander pourquoi ? Plusieurs raisons peuvent être invoquées, mais on peut penser que l’âge a permis à ces deux vieillards de reconnaître dans cet enfant fragile celui que le peuple attendait depuis des siècles. Sans doute la méditation de la loi mosaïque a peu à peu ouvert leur coeur au mystère de l’amour de Dieu s’incarnant dans un enfant, sans aucune puissance autre qu’une présence d’amour infini.

N’est-ce pas cette foi qui est demandé aux personnes âgées que nous sommes ici à Marie-Thérèse ? Notre vieille expérience de chrétien baptisé nous permet de comprendre et d’accueillir ce don infini de Dieu à notre humanité. L’enfant présenté au Temple n’a rien qui permettrait de reconnaître un pouvoir humain : il n’est pas de lignée sacerdotale, il n’a aucune autorité dans le peuple juif, ses parents sont des petits commerçants habitant une humble bourgade de Galilée, Nazareth, inconnue dans l’histoire du peuple juif. C’est dans la faiblesse que Dieu entre dans notre humanité et c’est dans la faiblesse de deux personnes âgées qu’il se révèle. Mais cette faiblesse vient nous dire que seul le pouvoir d’un amour divin est capable de transformer le coeur de l’homme. C’est parce que nous sommes aimés de Dieu comme ses enfants que nous pouvons lui rendre grâce et le bénir. C’est ce qui a permis à Siméon de bénir Dieu : « Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant : « Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples » (v.28-31). Même louange d’action de grâce chez Anne : « Survenant à cette heure même, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. » (v.38).

Je pense qu’ici à Marie-Thérèse, nous pouvons redire le même action de grâce et de bénédiction que Siméon : « Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples » (v.29). Il s’agit de l’expression de notre espérance tout en sachant que comme Siméon et Anne, il nous faut vivre pleinement le temps de l’attente de notre résurrection définitive.

C’est donc avec un coeur paisible que nous pouvons vivre cette fête en comptant non pas sur un pouvoir humain qui n‘entre pas dans le projet de Dieu, mais nous appuyant sur un amour infini qui nous accueille tels que nous sommes dans la joie de ce Seigneur qui nous aime infiniment.

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