Notre mission à l'exemple de Jésus. Mt 9, 36 - 10, 8

Publié le par Père Maurice Fourmond

Messe du 18 juin 2023

Matthieu 9, 36 à 10, 8

 

Homélie

 

L’Évangile que l’Église nous propose ce dimanche nous éclaire sur notre mission de disciples de Jésus Christ que nous essayons d’être. Vous avez remarqué que cet évangile nous décrit cette mission selon quatre moments essentiels qui se succèdent dans l’évangile, nous indiquant le chemin de la mission de Jésus, de l’Église et notre propre mission.

 

Le premier moment est la compassion de Jésus devant les foules. Il comprenait qu’elles étaient "désemparées et abattues comme des brebis sans berger". Nous pensons à tant de monde qui sont inquiets pour l’avenir, qui ne savent vers quel "sauveur" se tourner qui montrerait un véritable chemin de paix et de bonheur.

Cette compassion de Jésus est la compassion de Dieu pour notre monde. Dieu est touché par ce monde désemparé qui ne sait pas quel chemin de vie prendre et se trompe bien souvent sur la voie à suivre. Nous constatons autour de nous l'inquiétude de nos contemporains, entrons dans la compassion de Jésus.

 

Le second message de Jésus est contenu dans la formule : « La moisson est abondante ». Derrière ce terme de moisson, le Christ entend nous dire que, malgré les apparences, notre monde est déjà ensemencé. C’est Dieu qui a semé une graine de vie au coeur de toute personne humaine. Et cette graine de vie fait naître chez beaucoup de nos compatriotes un désir, une attente qui souvent ne s’exprime hélas qu’à travers la violence. Mais une attente que nous pouvons reconnaître, que nous pouvons récolter pour qu'elle produise un pain de vie.

 

C’est alors que vient le troisième mouvement. Ayant constaté que la moisson manque d’ouvriers et après avoir demandé à l’Esprit Saint d’encourager des ouvriers à venir pour la moisson, Jésus adresse un appel personnel à chacun de ceux qui l’écoutent et veulent le suivre. L’Évangile précise que ce n’est pas un appel à la cantonade, mais un appel nominatif. Dieu appelle chacun de nous par son nom. Dieu vous appelle, Dieu m’appelle par mon nom. Il appelle chacun de nous avec nos générosités, nos fragilités, notre médiocrité, nos insuffisances car Dieu a confiance en chacun de nous.

 

Enfin, Jésus donne quelques instructions à ses apôtres. Il leur rappelle qu’étant profondément juifs, c’est à leurs compatriotes qu’ils devront d’abord révéler leur véritable destinée, comme il l’a fait lui-même. C’est après sa résurrection, et selon les circonstances, que ses amis partiront vers les nations païennes. Saint Paul lui-même avait commencé par parler à ses compatriotes juifs avant de se tourner vers les païens.

Mais les instructions de Jésus nous font réfléchir. Le Royaume des cieux que ses disciples vont annoncer, ne sera accueilli et accepté que s’ils en donnent des signes visibles. Ces signes sont ceux que Jésus lui-même a posés. Ce sont des signes de libération : guérir les malades, redonner vie à ceux qui sont dans l’obscurité et la mort, lutter, autant que possible, pour réduire le mal qui blesse tant de personnes. Tout cela doit être fait gratuitement car ce que nous essayons de vivre l’est avec cet amour infini et gratuit qu’est Dieu lui-même.

Alors, ici à Marie-Thérèse, cherchons ce qu’avec nos limites, il nous est possible de faire auprès de ceux qui nous sont proches comme signes de réconfort, car la moisson est partout et toujours abondante.

Publié dans Evangile de Matthieu

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :