« Moi, j’ai vu et je rends témoignage : c’est lui le Fils de Dieu » Jn 1, 29-34

Publié le par Père Maurice Fourmond

Messe du 15 Janvier 2023

 

Évangile : Jean 1, 29-34

 

Je coudrais méditer quelques instants sur la dernière phrase de cet évangile: « Moi, j’ai vu et je rends témoignage : c’est lui le Fils de Dieu ». C’est la parole de Jean-Baptiste et sa vocation, mais je crois que nous pouvons faire nôtre sa parole car comme Jean-Baptiste, nous avons la mission de témoigner de cette bonne nouvelle d’un Dieu qui aime ce monde et chacun de ses habitants. À travers sa vie quotidienne, chaque disciple de Jésus peut dire d’une certaine manière : « moi, j’ai vu et je rends témoignage ». Mais comment nous pouvons dire « moi, j’ai vu et je rends témoignage : c’est lui le Fils de Dieu » ?  Quand avons-nous « vu » le Christ ?

 

Bien sûr, nous ne l’avons pas vu avec nos yeux de chair, mais pas plus que les apôtres qui n’avaient vu de leur maître avant la résurrection que le futur Messie d’Israël. Et même après la résurrection de Jésus, c’est dans la foi qu’ils ont pris conscience que la parole de Jésus : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. »(Mt 28, 20), était  une parole vraie.

 

C’est donc dans la foi en cette présence mystérieuse du Christ que nous pouvons dire nous aussi : « J’ai vu ». Nous disons « j’ai vu » avec les yeux de la foi même si ces yeux ne sont pas sensibles et laissent de multiples interrogations et des doutes. Mais, dans notre vie comme pour Jean-Baptiste, comme pour les disciples de Jésus, nous pouvons repérer des signes de sa présence, prendre conscience que cette présence nous fait vivre et nous permet de penser que notre foi a du sens, est vraie.

 

Je crois que tous, nous pouvons faire mémoire de ces moments de grâce et de paix où la présence du Christ par son Esprit a transformé notre vie en lui apportant une lumière pour avancer sur le chemin de notre sainteté et de notre accomplissement personnel. Nous pouvons rendre témoignage de ces moments de grâce, de ces signes qui ont soutenu notre espérance  et notre courage.

 

N’est-ce pas exactement ce dont témoignent les disciples qui ont rencontré le ressuscité sur la route d’Emmaüs  « « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » (Lc 28, 32). Ce changement heureux de leur coeur les a conduits à repartir aussitôt pour Jérusalem afin d’annoncer que le Seigneur est ressuscité et vivant.

 

Cette mémoire, en nous d’une présence et d’une action de l’Esprit Saint nous permet de témoigner comme Jean Baptiste « C’est lui le Fils de Dieu ». Et nous pouvons développer notre témoignage de foi, en parlant des liens de confiance et de tendresse que le Fils de Dieu a communiqués à ses frères et soeurs que nous sommes.

 

Dans l’eucharistie que nous célébrons ce matin, nous ne voyons pas le Seigneur dans la réalité de sa vie ressuscité, mais la foi nous fait voir, lorsque nous mangeons le pain et le vin consacrés que cette vie ressuscitée du Seigneur nous est partagée. Après la Messe, nous pouvons repartir comme les disciples d’Emmaüs pour annoncer que, dans la foi, nous avons été reliés à la vie même de ce Seigneur et qu’il nous faut témoigner par notre vie de son espérance pour notre monde.

Publié dans Evangile de Jean

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