Les difficultés de la foi, les combats de la foi, la beauté de la foi.

Publié le par Père Maurice Fourmond

Catéchuménat 14 Novembre 2015

2è rencontre

 

Topo Maurice : Les difficultés de la foi, les combats de la foi, la beauté de la foi.

 

André Fossion, un grand théologien belge, écrivait : « Dieu n’est ni évident, ni nécessaire, mais il est infiniment précieux ». Cette parole pourrait être le coeur de notre réflexion ce matin. Elle éclaire à la fois les difficultés que nous rencontrons sur le chemin de la foi et aussi le sens que nous donnons à l’acte de croire : Je crois parce que ma relation au Dieu de Jésus Christ m’est infiniment précieuse.

Je commencerai par énumérer les difficultés de la foi et ce qui permet de dire que Dieu n’est pas nécessaire. Nous verrons ensuite sur quels plans il nous faut lutter pour vivre et approfondir notre foi. Nous terminerons sur la beauté de la foi qui nous met en relation avec une amour infini.

 

1- Cinq types de résistances à l’acte de croire

Que Dieu ne soit pas évident, cela parait… « évident ». C’est André Compte Spongille, un athée qui écrivait : « Dire Dieu existe ou dire Dieu n’existe pas sont toutes les deux des croyances » ; Il entendait dire qu’aucune démonstration contraignante pour l’une ou l’autre position n’est possible. La non évidence de Dieu est soulignée à travers différentes propositions. Je reprend les analyses d’André Fossion. Il montrait cinq types de résistances sur le chemin de la foi.

Le premier est ce qu’on appelle communément l’agnosticisme. Pour cette position, la question de Dieu est insoluble. Comme écrit André Comte-Spongille : « Dieu existe-t-il ? Nous ne le savons pas. Nous ne le saurons jamais, du moins en cette vie ». Comme dit André Fossion « Il y a des arguments pour et des arguments contre, aucun n’est absolument probant… il y a un seuil que la raison ne peut franchir. L’indécision est son lot et il faut faire avec ». Alors je suspens mon accord.

Autre difficulté : Dieu est « incroyable », la foi s’oppose à la raison. Pour beaucoup, bien des affirmations de la foi chrétienne paraissent incroyables comme un Dieu incarné ou la résurrection de la chair. Comme dit André Fossion : « Pourquoi faudrait-il expliquer le mystère de notre existence par une réalité divine plus inexplicable encore qui ne correspond en outre, à aucune observation ». D’où l’idée que la religion n’est qu’une production humaine et comme le dit Freud, une « illusion ». Donc je ne peux pas croire.

Une troisième difficulté vient de l’image véhiculée d’un dieu juge, culpabilisant, d’une église qui détient la vérité, d’une morale qui condamne le plaisir, d’une religion qui a les mains couvertes de sang. Le christianisme peut-il encore être désirable ?

Une 4è difficulté est relativement récente. Elle vient de la mondialisation qui permet le brassage des idées, des convictions, des religions. Toutes les religions se valent et donc je me sens aussi proche du christianisme que du bouddhisme. Chacune a sa vérité et ses valeurs. D’où la tentation du syncrétisme c’est-à-dire de prendre chez les unes et les autres ce qui me plaît pour construire ma croyance.

Une dernière difficulté vient de l’expérience qui montre qu’on peut très bien donner du sens à sa vie, avoir une vie heureuse et généreuse sans faire référence à Dieu. Alors pourquoi s’embarrasser d’une croyance inutile.

Toutes ces difficultés sont vraies, mais sont-elles déterminantes pour ne pas choisir de croire ?

 

2- Quelques remarques sur les difficultés du croire.

André Fossion écrit : « L’évangélisateur n’a pas le pouvoir de communiquer la foi, mais il peut veiller au moins aux conditions qui la rende possible ; il peut en faciliter l’accès ». Il me semble que pour cela il y a deux pistes importantes. La première consiste à revoir l’image qui est donnée de Dieu et de l’Église ; la seconde consiste à prévenir des combats qui ne manqueront pas de venir sur la route du croyant.

  1. Revoir l’image qui est donnée de Dieu et de l’Église.

Il ne s’agit pas de tronquer le message de Jésus, d’en modifier la portée pour correspondre davantage aux désirs de l’homme contemporain. Il s’agit d’abandonner les représentations de Dieu qui sont issues du paganisme et n’ont rien à voir avec le Dieu de Jésus Christ. Il s’agit également de mieux comprendre la réalité divine mais aussi humaine de l’Église.

1) Quelles représentations de Dieu avons-nous ? Discutant voilà quelque temps avec Gérard Torchet sur l’art moderne, nous avions évoqué précisément le poids des représentations ; par exemple un tableau intitulé « Annonciation » est indéchiffrable s’il ne représente pas un bel ange et une jeune femme agenouillée devant lui ; nous avons dans la tête des représentations qui viennent de notre éducation, de notre histoire et qu’il est difficile de modifier. Ainsi de nos représentations de Dieu. Nous avons reçu de notre éducation des représentations de Dieu qui sont des interprétations de certaines paroles bibliques prises à la lettre ; nous avons véhiculé des représentations de Dieu « fondamentalistes » et qui défigurent la visage de Dieu.

Donnons quelques exemples. La toute puissance de Dieu est comprise comme la possibilité pour Dieu de faire n’importe quoi en oubliant que les lois de l’univers sont voulues par Dieu et qu’il se doit de les respecter sauf exception peut-être lorsqu’un signe est nécessaire encore que Jésus reproche à ses contemporains de vouloir des signes évidents de sa messianité. De même la toute puissance de Dieu ne peut rien devant la liberté de l’homme créé précisément par lui comme un être libre à son image. Ainsi la toute-puissance de Dieu selon Jésus Christ n’a rien à voir avec une quelconque manipulation de l’univers ou de l’homme créé à son image. Autre exemple la représentation de la justice de Dieu. Certes, la Bible a de nombreux passages où il nous est dit que Dieu punit, que Dieu se venge. Mais ce sont des visions païennes de la divinité. Dieu ne punit pas, simplement en nous détournant de ce que nous sommes en vérité, au lieu de nous construire, nous nous détruisons ; notre malheur est soit la conséquence des lois de la nature, maladie, accident, soit le fruit pervers de la méchanceté de l’homme comme aussi de la nôtre. Certes, nous n’avons pas de réponse à l’existence du mal dans notre monde autre que le fait que Dieu a voulu le porter avec nous jusque sur la croix. Certains théologiens donnent une piste complémentaire : ils pensent (et je crois que c’est une voie très intéressante) que la création n’est pas un point de départ, mais que la création est en train de se faire avec d’ailleurs la collaboration de l’homme. Selon cette perspective Dieu ne cesse de partager notre vie et de combattre les mal avec nous, ce mal inhérent à la condition finie et limitée de notre univers.

 

2) Une Église marquée par les faiblesses de notre humanité. Nous entendons dire que les religions sont les causes principales de la violence et des guerres et il est facile de repérer dans l’histoire de l’Église des moments terribles où, au nom d’une prétendue vérité, on massacrait ceux qui ne pensaient pas comme l’Église. Certes il faut reconnaître les erreurs de notre Église au cours de siècles, en ajoutant toutefois que ces mêmes époques avaient vu vivre des hommes et des femmes fidèles disciples de Jésus et de l’Église qui ont marqué leur époque par la générosité et la beauté de leur vie. Il y a eu des saints au milieu des chrétiens qui trahissent l’évangile au coeur de notre Église.

Ceci nous amène à deux remarques. L’une concerne l’aspect humain de l’Église et l’autre l’évolution de l’histoire. D’abord l’aspect humain. Certes nous disons que l’Église est divine, mais c’est en son chef Jésus le Christ. En raison de Jésus, que Saint Paul désigne à juste titre comme la tête de l’église (« Il est aussi la tête du corps, la tête de l’Église » Co 1, 18.), on peut dire que la visée comme aussi les moyens offerts à l’Église débordent les capacités humaines de l’Église, mais ne suppriment pas sa dimension humaine avec ses faiblesses, ses erreurs, ses fautes.

L’autre remarque concerne le caractère historique de l’Église. L’Église se vit dans une histoire humaine avec ses développements, ses découvertes. Comme tout être vivant, l’Église passe par divers stades dans son évolution. Parce qu’elle est vivante, l’Église évolue et, heureusement, découvre des aspects de sa vie, de sa façon de comprendre et de réaliser sa vocation plus juste au fil des temps, prenant acte de ses faiblesses pour rectifier et sa parole et ses actes. Pour donner un simple exemple, j’ai eu l’occasion de lire un livre qui racontait la vie de tous les papes depuis Pierre jusqu’à aujourd’hui. Ce qu’on peut en retirer est certainement que depuis plus d’un siècle nous avons des papes bien supérieurs quant à leur proximité avec l’évangile à beaucoup de leurs prédécesseurs à travers l’histoire.

Ainsi, il nous faut accepter que notre Église ne soit pas parfaite, mais comme le dit cette parole prophétique : « semper reformanda », sans cesse à se réformer.

 

3- Les combats de la foi

Venons-en aux difficultés que nous trouvons à l’intérieur de notre vie de foi et donc pas seulement « pour » croire, mais à l’intérieur de la foi. En préparant cette rencontre, j’ai noté cinq ou six difficultés que nous rencontrons dans notre vie qui s’efforce d’être une vie de disciple de Jésus. Je les transcris sans ordre ni d’importance ni d’apparition dans la vie du croyant.

- « Je ne sens plus rien ». Souvent au début de la découverte de Jésus, nous sommes habités par un élan, nous éprouvons dans notre sensibilité l’attirance et la joie de la découverte de Jésus Christ. Or il arrive souvent que ce sentiment n’est plus éprouvé avec autant de force. Nous nous rappelons le temps où notre prière était soulevée par un fort sentiment de présence de Dieu, de son amour, sentiment que nous ne ressentons plus. Delà à penser que nous sommes moins aimants de Dieu, moins fervents, moins fidèles, il n’y a qu’un pas, mais c’est une véritable tentation. Si le sentiment aide à maintenir une vie de foi, il n’en est pas le support.

Il faut comprendre que notre vie ne fonctionne pas seulement à partir d’un sentiment, mais qu’il faut une authentique volonté de vivre avec, une volonté d’aimer. La fidélité n’est pas seulement affaire de sentiment, nous le constatons tous les jours ; certains pensent : si je n’ai plus le sentiment que je t’aime, je pense que l’amour est mort. Or l’amour n’est pas seulement ni d’abord un sentiment, il est un don généreux de tout son être et ce don dépasse de loin le sentiment que nous pouvons éprouver. Il en est de même dans notre relation avec Dieu. Aimer Dieu n’est pas fondé sur le sentiment, mais sur le don que je veux offrir à celui qui m’aime infiniment.

- Autre difficulté : comment concilier l’appel à la liberté et les multiples contraintes du christianisme. Nous avons parfois l’impression que le christianisme impose toute une série de contraintes morales ou sociétales avec la crainte de la punition si nous enfreignons une de ses multiples exigences. Nous savons que les prescriptions qu’elles soient morales ou pour permettre l’unité du groupe comme pour toute société, sont des moyens pour nous faire grandir, pour favoriser la communion et qu’elles exigent ma libre participation. Elles devraient être des exigences de l’amour (voir l’exemple de la mère qui passe la nuit près de son enfant malade). Il reste que, ce que les moralistes appellent la liberté de conscience est le dernier critère dans les choix que nous sommes amenés à faire.

- « Je n’ai pas le temps ». Une des difficultés du croyant est de trouver un équilibre pour sa vie. Nous sommes en effet écartelés entre de multiples exigences, familiales, professionnelles, sociétales. Nous avons l’impression que la vie moderne s’accélère. Aujourd’hui, c’est peut-être le temps disponible qui coûte le plus cher, qui a le plus de prix. Or nous avons le sentiment que pour vivre en vrais disciples de Jésus, il faut consacrer beaucoup de temps à ce Dieu que nous aimons. Mais l’essentiel est autre ; il s’agit d’être habité par un amour sans pour autant que cela nous empêche de remplir les diverses exigences de la vie quotidienne. Deux êtres qui s’aiment, s’il est nécessaire de trouver des moments d’intimité, vivent leur amour à chaque instant sans que cela trouble l’attention aux diverses tâches de la vie. Certes, il convient de « trouver du temps » afin d’être en lien direct avec le Seigneur, du temps pour la prière, pour la méditation de sa parole, pour le partage de foi avec d’autres chrétiens ; c’est à chacun de trouver le rythme qui lui convient avec la nécessité de s’interroger de temps en temps sur l’équilibre de notre vie .

Comment ne pas relire ce passage de l’évangile de Luc qui interroge notre disponibilité spirituelle : « Jésus dit à un autre : « Suis-moi. » L’homme répondit : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. » Mais Jésus répliqua : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, pars, et annonce le règne de Dieu. » Un autre encore lui dit : « Je te suivrai, Seigneur ; mais laisse-moi d’abord faire mes adieux aux gens de ma maison. » Jésus lui répondit : « Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le royaume de Dieu. » Lc 9, 59-62. Ce passage nous interroge sur nos priorités, et pour y voir clair, nous pouvons demander à l’Esprit Saint de nous soutenir pour discerner ce qui est juste.

- La difficulté de reconnaître la divinité de Jésus. Il y a quelques jours, dans un groupe où l’on parlait de cette affirmation de la foi chrétienne, un des membres profondément croyant disait sa difficulté à reconnaître la divinité de Jésus. Cette personne admirait les paroles et les actes de Jésus en qui elle voyait un merveilleux modèle, mais elle avait du mal à le dire « Dieu » ou plus exactement elle avait du mal à voir comment il pouvait être Dieu. Nous avons parfois tendance à ne voir en Jésus qu’un humaniste, un sage alors que le combat de la foi nous amène à transcender cette vision pour reconnaître une présence unique de Dieu en l’homme Jésus. Ce fut le combat des chrétiens dans les premiers siècles de l’Église.

- Ma propre faiblesse : Une autre difficulté du croyant est sa propre faiblesse. Rappelons-nous la faiblesse de l’apôtre Pierre : « Je te suivrai partout » dit-il à son maître, et pourtant, il va le renier peu de temps après. La faiblesse est inhérente à la condition humaine. Nous avons deux façons de réagir, soit comme Judas dans le désespoir soit comme Pierre dans la reconnaissance de sa faiblesse et dans la confiance. Ce qui nous sépare de Dieu, ce n’est pas notre faiblesse mais le refus de la remettre entre les mains d’un Dieu de tendresse et de miséricorde.

- La peur. Un autre combat pour le croyant, c’est de vaincre la peur. Nous avons tous conscience que la vie n’est pas « un long fleuve tranquille », elle est parsemée d’embûches, de joies certes mais aussi d’échecs, l’avenir parfois nous fait peur. N’est-ce pas d’ailleurs une des principales raisons du refus de s’engager dans la durée. On veut bien s’engager pour un temps court, mais l’avenir est incertain et fait peur. C’est la réaction de Pierre lorsqu’il demande à Jésus d’aller vers lui en marchant sur l’eau : « Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Mt 14, 29-31. Comment avoir peur alors que nous savons que Jésus nous prendra toujours par la main dans les moments de détresse .

- Une forme de peur vient de ce que nous avons parfois le sentiment que le mal nous commande, qu’il nous « possède ». D’où cette peur lorsque nous avons le sentiment que d’autres veulent nous faire du mal, qu’ils peuvent nous jeter un mauvais sort, que notre vie est marquée par la sorcellerie. Sans vouloir nier toute influence du mal dans notre vie, le croyant a cette certitude que le mal ne peut l’emporter sur le Dieu d’amour qui habite le coeur de tous ceux qu’il considère comme ses enfants bien aimés. Si je suis aimé infiniment par le Dieu de Jésus, rien ne peut m’empêcher de suivre le chemin de ma sainteté et de l’amour pour Dieu. Soyons sûr que Jésus ne manque jamais de nous prendre la main lorsque nous avons le sentiment de sombrer comme Pierre.

 

4- Le sens profond de la foi : une relation fondée sur la confiance

Mon dernier point voudrait souligner la beauté de la foi au Dieu de Jésus Christ, Nous évoquions au début cette phrase d’André Fossion « Dieu n’est ni évident, ni nécessaire, mais il est infiniment précieux ». Je voudrais montrer que notre foi au Dieu de Jésus Christ est infiniment précieuse pour notre vie. On me demande parfois : pourquoi je crois. Il y a une première réponse qui est la réponse spontanée de tous ceux qui aiment : il n’y a pas de raison, simplement je l’aime. Toutefois on peut aussi donner une raison assez fondamentale : je crois parce que cet amour de Dieu pour moi me fait vivre.

Nous savons que la foi n’est pas un « savoir » sur Dieu, mais une relation aimante avec Dieu. La relation aimante ne dispense pas de chercher à connaître, mais cette connaissance au sens d’un savoir si utile soit-elle ne peut être la raison d’une relation aimante. Nous pouvons avoir un savoir très important sur quelqu’un, ce savoir ne fera pas naître un véritable amour ; celui-ci va naître à partir d’un don de soi qui déborde toute connaissance intellectuelle. C’est ainsi qu’on peut avoir un grand savoir sur Dieu tout en étant un parfait incroyant. Même si les expressions de l’évangile ont besoin d’être interprétées, on voit que ceux qui sont désignés comme des démons ont un savoir sur Jésus que n’ont pas les interlocuteurs de Jésus : « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. » Jésus l’interpella vivement : « Tais-toi ! Sors de cet homme. » L’esprit impur le fit entrer en convulsions, puis, poussant un grand cri, sortit de lui » Mc 1, 24-26. On peut savoir, mais le connaissance intime, celle de la relation aimante est d’un tout autre ordre.

La foi n’est donc pas un savoir, mais une adhésion de tout l’être, le coeur, l’intelligence, le corps. Et cette adhésion remplit notre vie d’une lumière, d‘une force et d’une espérance merveilleuse. Elle met quelqu’un, le Dieu d’amour, sur notre route pour transformer notre marche comme ce fut le cas pour les deux disciples d’Emmaüs lorsque Jésus vivant les rejoint sur la route : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » Lc 24, 32. Cette chaleur de l’amour de Dieu est un bien précieux qui donne un sens à toute notre vie.

Cette relation aimante avec Dieu non seulement est une lumière sur notre chemin, mais elle est aussi une promesse : Dieu nous promet que son amour sera fidèle et qu’il nous entraînera dans sa vie au-delà de notre mort humaine. Notre foi au Dieu de Jésus nous dit que l’amour qu’il nous porte l’entraîne à lier totalement sa vie à la nôtre en sorte que rien ne pourrait nous en séparer sauf notre propre décision. N’est-ce pas le cri de l’apôtre Paul : « Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? la détresse ? l’angoisse ? la persécution ? la faim ? le dénuement ? le danger ? le glaive ?… J’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les Principautés célestes, ni le présent ni l’avenir, ni les Puissances, ni les hauteurs, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur » Rm 8, 35-39.

C’est ce lien qui est notre bien le plus précieux il donne un sens éternel à notre vie et nous ouvre une immense espérance.

Publié dans Conférences

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