« Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé » Jn 3, 16-21

Publié le par Père Maurice Fourmond

22 avril 2020

Évangile Jean 3, 16-21

 

 

 

Je voudrais réfléchir quelques instants sur cette parole fondamentale que nous avons entendue au début de notre évangile : « Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé ».

Nous avons souvent une vision de Dieu à l’inverse de cette parole tellement importante et heureuse pour notre vie spirituelle. Certes, au Moyen Âge, la peur de l’enfer était omniprésente et la façade de nos cathédrales exprimait un jugement de Dieu accueillant les uns et condamnant les autres à l’enfer. Aujourd’hui, nous ne sommes pas tellement loin d’avoir encore cette vision de Dieu. Nous nous représentons Dieu comme scrutant les actions de chacun, pesant nos actes sur le crochet d’une balance. Nous nous représentons Dieu comme un juge au tribunal, pointant nos défaillances, exprimant un jugement de condamnation ou d’acquittement et dans le premier cas annonçant la sanction définitive.

 

Cette représentation est totalement contraire à ce que nous révèle le Chist Jésus sur Dieu. Dieu est un Père qui aime infiniment ses enfants que nous sommes. Certes il est triste lorsque nous nous écartons de notre véritable bonheur et sa seule préoccupation est de nous aider à trouver ou retrouver le bonheur qu’il désire pour chacun de nous.

 

Dieu ne nous juge jamais, mais nous nous jugeons nous-mêmes à la lumière de l’amour infini qu’il nous porte. Tous les spirituels et les théologiens nous disent que c’est seulement en prenant conscience que nous sommes aimés totalement par Dieu, que nous comprenons notre propre péché. C’est nous alors qui nous jugeons, qui portons sur nous-mêmes ce regard à la fois triste à cause de notre faiblesse et en même temps plein d’espérance à cause de l’amour de Dieu.

Ce qui nous sauve, c’est cet amour divin qui ne cesse de nous accompagner car c’est en prenant conscience à quel point je suis aimé de Dieu que je peux me remettre debout et retrouver un chemin de bonheur.

 

Cet amour de Dieu pour chacun de nous est manifesté par le don qui nous est fait de Jésus, notre Dieu et notre frère et parmi les signes de cet amour, nous avons la joie de pouvoir accueillir sa parole et tant de signes qui jalonnent notre vie, les signes par des frères et des soeurs, le signe particulier des sacrements dont le beau sacrement de l’eucharistie.

Alors, même si nous ne pouvons pas recevoir le signe du pain et du vin rendons grâce à Dieu pour cet amour qui chaque jour nous sauve.

Publié dans Evangile de Jean

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :